Petit Guide de l’Abbaye de Weltenburg
L’Abbaye de Weltenburg, la plus ancienne de la Bavière, a été fondée en 600 par des moines de St. Columban. Elle est située à l’entrée du percement romantique du Danube à la pente du nord de l’Arzberg, un ancien habitat celtique, Artobriga. L’église baroque, œuvre de Cosmas Damian et d’Aegid Quirin Asam, fut commencée en 1716 sous l’Abbé Maurus Baechl. Le porche fut achevé en 1751 par Franz Anton Neu. Des représentations symboliques des quatre dernières choses (la Mort, le Jugement, le Ciel, les Infernes) et des quatre saisons, une peinture à l’huile du dernier Jugement, expression de la nature passagère des choses terrestres, et deux confessionnaux avec en relief St. Pierre et Ste Madeleine pénitente, nous appellent à la méditation.
On entre par la grande nef ovale, divisée en quatre grandes niches. Dans la niche vers l’ouest se trouve l’orgue avec le chœur. Le bâti dormant est de Caspar Mayr, l’orgue de Konrad Brandenstein (1728), l’unique orgue de cet espèce préservée jusqu’à nos jours.
La niche plate vers le sud montre au-dessus St. Bênoit, au-dessous nous voyons l’arrrivée des premiers moines bénédictins en Amérique au bord de la „Santa Maria“.
Dans la niche vers le nord se trouve la chaire de marbre de Weltenburg encastrée dans le tableau : St. Benoit, qui prêche avec les premiers mots latins de la Règle bénédictine : „Ecoutez, mon fils“. Nous devons être des écouteurs comme les hommes d’un côté qui sont du Tableau buvant l’eau de l’Évangile.
Entre les niches se trouvent quatre petites chapelles construites de la même manière : les peintures de l’autel nous montrent St. Benoit en méditation ; St. Maurus sauvant St. Placidus ; l’autel de la St. Trinité avec le couronnement de la Vierge est un œuvre de Daburger, tous les autres sont de C. D. Asam, aussi l’autel de la Ste Croix avec cinq anges qui pleurent sur Notre Seigneur. Dans les médaillons, Ste Scolastique, St. Jean Nepomuk, St. Joseph, un ange gardien avec un enfant. La représentation des anges se trouve souvent, car le monastère s’est uni en 1686 á la congrégation bénédictine bavaroise des Sts Anges Gardiens. Sur la demi coupole en or : les Archanges Raphael, Michael, Gabriel avec le rosaire et Uriel avec le feu de l’adoration. Sur l’are du chœur la mort de St. Benoit et en face la mort de sa sœur Scolastique au côté nord le roi des Ostrogoths Totila devant St. Benoit et en face la construction du monastère de Monte Cassino en 529. Au-dessous de chaque relief un des quatre évangélistes. Le constructeur de l’église, Cosmas Damian Asam, est représenté entre la balustrade et la couronne, au-dessus de St. Luc.
La quatrième niche s’ouvre vers le maître-autel qui ressemble à une tribune. Le Patron de l’église, St. George, tue le dragon et sauve la fille du roi. Derrière, dans une abondance de lumière, l’Immaculée écrasant le serpent. A gauche St. Martin, à droit St. Maurus ayant les traits de l’Abbé Maurus Baechl. Au-dessus de l’arc du chœur les armoiries de l’Électeur Charles Albrecht, plus tard Empereur Charles VII. Couronnant l’autel, nous voyons la St. Vierge représentée dans les deux moments suprêmes de sa vie : l’annonciation par l’Archange Gabriel et l’ange qui remet le sceptre de la domination à la Mère de Dieu. Marie apparaît comme la femme „vêtue du soleil“, plongée dans la lumière, par l’artiste. Au-dessus d’elle le Christ ressuscité l’attend. Dans l’arc du chœur „la Religion“, St. Benoit et le Duc Tassilo, second fondateur du monastère.
La peinture au plafond, une œuvre très importante de la peinture baroque, s’ouvre sur une coupole visionnaire et lumineuse avec la représentation de la Ste Trinité couronnant la Vierge comme l’humble servante du Seigneur. Au côté nord les apôtres avec St. Rupert, qui avait consacré l’église et la chapelle de Notre Dame avec l’image miraculeuse du 15me siècle. Au-dessus de l’orgue la „Sainte Famille“; David, Madeleine, Cécile, quatre saintes femmes, St. Martin. L’Abbé Maurus Baechl, Ste Scolastique et St. Benoit, à côté de „l’Église triomphante“ St. George avec le dragon. La pensée mystique de la purification, de l’illumination et de l’unification de Dionysios Aréopagite a trouvé ici une expression artistique grandiose.